You are currently viewing L’équitation éthologique indispensable à l’équitation classique

 

Pour débuter notre vie de cavalier, pour la plupart d’entre nous, l’apprentissage se fait en centre équestre, en participant à des cours ou à des stages. Dans cette approche du cheval, le temps passé auprès d’eux est restreint et souvent limité à la monte. La plupart du temps les chevaux sont hébergés en box et sont privés de vie sociale. De ce fait, les comportements impulsifs et agressifs, qu’ils ont développé avec ce mode de vie sont incompatibles avec un enseignement de qualité en sécurité. De nombreux cavaliers ont vécu par le passé de mauvaises expériences : appréhension due au manque de contrôle de leur monture, chute…

Les limites de l’équitation classique comme on le voit souvent

Pour bon nombre d’entre nous , l’image que l’on a de l’équitation classique et des sorties en concours , est celle d’un enseignant qui hurle sur ses élèves, et qui brutalise ses chevaux.

Or, ces méthodes ne font pas leurs preuves, qu’est ce qu’il se passe quand on crie sur un cavalier ?

Il se braque pour le plus courageux, il se tétanise pour le plus timide. Le cavalier es encore plus rigide.

A mon sens, il est important de connaître son public, chaque cavalier individuellement : son tempérament, ses limites, ses objectifs dans cette activité. L’équitation doit avant tout rester un plaisir !

Ensuite, c’est au tour des chevaux de subir les incompétences de certains professionnels : « le cheval fait exprès de ne pas bien faire… », « casse lui la cravache dessus… », l’enseignant qui brutalise un cheval qui s’arrête à l’obstacle et lui tape dessus jusqu’à ce qu’il saute. Est ce qu’a un moment donné quelqu’un s’est posé la question de savoir pourquoi le cheval ne saute pas (douleur physique, manque de motivation, blocage émotionnel…). Est ce que le cheval a compris la demande ? Est ce que le cavalier lui transmet les bonnes informations ? Il y a tout un tas de raisons possible. Et le cavalier a droit à l’erreur, il est là pour apprendre et être éduqué, comme le cheval, mais en toute forme de bienveillance.

« La violence commence là où les compétences s’arrêtent ! »

Andy Booth

L’équitation transmise aujourd’hui est principalement fondée sur les résultats physiques du cheval : mettre le cheval sur la main à tout prix, à tout niveau, sans comprendre le fonctionnement et le mode d’apprentissage du cheval. Malheureusement, pour y parvenir, et pour gagner du temps, tout est autorisé : des embouchures dures, des enrênements, des aides constamment présentes, et de la contraction excessive !

Dans l’image que je donne ci dessus, bien souvent les chevaux vivent en box, et sortent principalement pour travailler. Comme ils n’ont peu ou pas la possibilité de sortir en pré avec des congénères, ils développent des problèmes de comportements (agressivité,trop impulsif…) ce qui rend le travail bien plus délicat et l’utilisation d’aides artificielles sévères.

Dans ce travail dit « classique », seul le travail physique du cheval compte, au détriment du mental et de l’émotionnel. Et les cavaliers se remettent peu en question, c’est trop souvent la faute du cheval qui ne veut pas faire, ou mal faire.

Le cheval doit être pris dans son intégralité, dans la vie qu’on lui propose.

Il y a d’autres manière d’aborder l’environnement et le travail du cheval, pour que tout le monde y trouve confort et plaisir.

Ce que peut apporter l’équitation éthologique

C’est avant tout une forme de respect de l’animal, un état d’esprit.

Une vision d’un cheval au naturel, où ses conditions de vie sont respectées : vit dehors avec des congénères pour avoir des contacts sociaux, rapport à l’homme différent. Et puis une méthode d’éducation où le physique, le mental et l’émotionnel du cheval sont indissociables.

Les connaissances du cheval sont élargies à son comportement et son mode d’apprentissage ce qui permet d’apprendre à communiquer et travailler avec lui, dans la compréhension mutuelle (connaissances de ses sens, de ses postures, de notre langage corporel…).

Ces connaissances nous permettent d’avancer de manière progressive dans l’éducation du cheval, et d’être précis dans nos demandes (par exemple transitionner qu’à l’assiette, tourner au poids du corps, incurver son cheval avec une seule rêne…).

C’est juste la méthode d’éducation et la bienveillance qui changent et qui nous permettent d’aller vers des mouvements complexes avec le minimum d’aides (épaules en dedans, appuyers, changements de pieds… ).

En prenant le temps d’apprendre les bonnes réponses à son cheval, on parvient à ce résultat de mise en main (cité plus haut et réalisé dans « la force et la contrainte »). Ici ce sera dans le relâchement et sans artifice et avec un cheval qui y trouve du confort.

L’équitation éthologique est une méthode d’éducation du couple cavalier/cheval. Elle s’adapte à toute discipline et n’a aucune limite quant aux pratiques équestres. Il est tout à fait possible d’avoir une approche éthologique en pratiquant la compétition. Au contraire, les performances et la complicité seront meilleures avec votre cheval en toutes situations.

C’est d’autant plus valorisant pour le cavalier d’être en harmonie avec son cheval motivé pour travailler.

Je commence l’équitation éthologique

Charlotte Pantos

Je suis Charlotte PANTOS, monitrice d’équitation classique, de tourisme équestre et instructrice d’équitation éthologique diplômée du Haras de la Cense, je vous partage mes connaissances et expériences pour vous aider et vous accompagner dans le travail relationnel avec votre cheval. J’enseigne diverses disciplines : de la randonnée, au concours complet, en passant par le dressage, le travail à pied, grâce à l’approche éthologique du cheval. Je débourre chaque année des poulains, et rééduque des chevaux qui ont vécu des traumatismes. Je suis passionnée par l’éducation des chevaux et des cavaliers, à travers une approche en pédagogie positive.